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Writer's pictureWilliam Bourget

Jonathan Marchessault s’adresse à François Legault



L’attaquant des Golden Knights de Las Vegas Jonathan Marchessault a envoyé une lettre à monsieur François Legault, qu’il a partagé sur les réseaux sociaux, mercredi.


Aucun jeune hockeyeur québécois n’a eu le droit à une saison de hockey cette année, autre les patineurs de la LHJMQ. Plusieurs jeunes, que ce soit dans le Midget AAA ou dans le Pee-wee, par exemple, n'ont pas eu la chance de jouer cette année. Cette situation alerte considérablement le numéro 81 de la formation du Nevada.


Le fait que de nombreux jeunes athlètes n'ont pas eu la chance de compétitionner dans les 12 derniers mois, affecte tout autant la santé mentale et physique de ceux-ci. Une situation qui inquiète Marchessault.


Autre le Québécois des Knights, Mikaël Kingsbury a lui aussi envoyé une lettre au premier ministre du Québec, mercredi. Il se désole, tout comme Marchessault, de voir le Québec empêcher les jeunes de pratiquer leur sport de façon sécuritaire au détriment des aînés.


Voici ce qui a été envoyé à Mr. François Legault:

Monsieur le Premier Ministre,

On ne se connaît pas beaucoup. Je m’appelle Jonathan Marchessault, je suis un hockeyeur professionnel membre des Golden Knights de Las Vegas. On ne se connaît pas parce que ça fait quelques années que je suis installé à Las Vegas. Même si je passe la moitié de l’année de l’autre côté de la frontière, mon cœur est au Québec. Ma famille et mes amis aussi d’ailleurs.

Je spécifie que mon cœur est au Québec parce que c’est important pour la suite. La situation que vivent les jeunes sportifs m’inquiète. En fait, j’irais même jusqu’à dire qu’elle me choque. Ce sont des milliers de jeunes qui sont privés de sport depuis le mois de mars 2020. Un an Monsieur Legault dans la vie d’un enfant ou d’un adolescent c’est une éternité. Ce sont des moments qui ne reviendront jamais. Des matchs qui n’auront pas eu lieu, une victoire qui n’aura pas été célébrée et une défaite qui ne leur aura pas servie d’apprentissage.

Un jeune qui ne fait pas de sport, c’est un jeune à risque. Il y a plus d’une histoire qui a été racontée dans les médias québécois sur l’impact négatif de l’arrêt du sport organisé chez les jeunes. Anxiété, perte de motivation, dépression. Je pense que vous mesurez mal les bienfaits de l’activité sportive organisée pour la santé physique et mentale des jeunes.

Je comprends bien qu’on ait voulu, à travers la gestion de la pandémie, protéger les personnes âgées. Ce que je m’explique très mal, c’est qu’on ait complètement bafoué le droit des jeunes. Ils ont été nombreux à exprimer leur désarroi publiquement, ils sont combien à le vivre en silence? Il est temps de les écouter.

Le sport organisé est sécuritaire. Le gouvernement et la santé publique comprennent maintenant très bien la manière dont le virus se propage. Les écoles, clubs sportifs municipaux, les associations sportives et les fédérations sont outillées pour assurer une pratique sportive en toute sécurité. Donnez de l’air aux jeunes. Laissez-les retrouver leur passion et surtout leur liberté. Ce n’est pas vrai qu’une marche en montagne ou un entraînement par visioconférence peut remplacer la rencontre avec ses coéquipiers.

Je suis peut-être un hockeyeur professionnel qui vit à Las Vegas mais j’ai les deux pieds sur terre et le cœur au Québec. La situation avec laquelle doivent composer les jeunes est regrettable et elle doit cesser maintenant.

Jonathan Marchessault

Joueur d’hockey professionnel.

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